Quelques jours après sa traversée Gavarnie-Gabas, Cauterets Trails est allé à la rencontre de Nicolas Darmaillacq. Voici son interview.
Cauterets Trails : Peux-tu te présenter rapidement?
Nicolas Darmaillacq : Bonjour. Je m’apelle donc Nicolas Darmaillacq. J’ai 32ans. Je suis né à Pau, et j’ai habité chez mes parents à Serres-Castet jusqu’en 2000 environ. Depuis 2003, je suis enseignant d’EPS. Désormais depuis 3 ans je suis en poste à côté de Dax, dans les Landes, à Saint Vincent de Paul.
Sur le plan familial, je suis marié depuis 2006 et je suis papa d’une petite fille de 5 ans et d’un petit garçon d’1 an.
Sur le plan sportif, j’ai toujours fait du sport, au contact de mon père, passionné de Montagne, des Pyrénées et surtout de l’Ossau! J’ai été éduqué à mon plus jeune âge : rando, escalade, vélo, ski, … et j’ai été passionné de cyclisme sur route de 14 à 20 ans, où je me suis forgé une »bonne base » de foncier, en participant tous les weekend à des compétitions régionales puis nationales. Puis la motivation est passée, et le retour vers les montagnes a été le plus fort, je me suis lancé dans les courses en Montagne à partir des années 2000, et plus sérieusement au Trail avec des formats en tout genre à partir de 2003.
Celà fait donc 10 ans que je fais des Trails et Ultra-Trails, dans les Pyrénées et ailleurs, sur tous les formats ou presque, à condition qu’il y ait toujours un facteur incontournable : de la montagne ! A l’heure actuelle, j’ai désormais tendance à préférer la Montagne pure, exigeante, technique, avec de fortes pentes, des sommets, des crêtes… plutôt que la compétition pour la compétition ! J’essaie d’allier les 2 en choisissant mes courses, pour leur parcours Haute-Montagne essentiellement et la découverte de nouveaux coins !
ND : Là c’est difficile !! Faut s’adresser à mes potes pour avoir une vraie explication ! C’est sorti lors de weekends passés à arpenter les sentiers entre potes… mais je ne sais plus pourquoi !! Par contre, c’est resté, donc on change rien, c’est comme ça désormais!!!
Donc en gros, c’est 6 mois pour décortiquer le parcours (que je connaissais finalement assez mal mis a part le dernier tronçon depuis les Lacs d’Ariel), me préparer physiquement tout en participant à des courses ou à d’autres défis, et pour faire quelques reconnaissances indispensables fin juillet et début août, avec des potes ! Un projet passionnant à moyen terme finalement !!
CT : As-tu trouvé cette traversée vraiment difficile d’un point de vue physique et/ou technique?
ND : La difficulté est toujours subjective, il faut donc bien relativiser ma vision personelle de ce tracé.
Pour moi, la vraie difficulté était sur le plan physique, avec des pentes très fortes à enchaîner sans baisser de rythme, pour pouvoir réaliser le tronçon « Sommet du Vignemale-Retour au Col de Suzon » avec les lumières du jour, pour éviter de prendre tout risque sur des passages exposés de nuit. Pour le réaliser, on ne peut pas le faire en »rando-course », c’est vraiment un défi physique contre-la-montre, une vraie course sans dossard et sans adversaire … mais je me suis livré comme sur une course, voire plus compte tenu de la motivation qui me tenait à coeur pour un tel défi !!
Sur le plan technique, même si des passages sont exposés et d’une difficulté certaine (plusieurs passages classés PD+), je n’ai jamais craint ces passages, ils avaient été reconnus, et je me sens bien dans cet univers haute-Montagne, tout en restant vigilant. On n’a pas forcément tous la même perception de la difficulté technique, c’est lié à son vécu, son expérience, ses compétences. Je suis encore très loin d’être un Montagnard aguerri très expérimenté, mais je suis quand même dans mon élément dans ces passages aériens.
CT : Et maintenant, quels sont tes projets dans les Pyrénées? Je suis certain que tu as les colosos pirenaicos en tête non?
ND : Les projets ne manquent pas !! On verra ça en temps voulu, les ressources dans les Pyrénées sont inépuisables ! C’est déjà certain que l’an pochain, il y a aura 2-3 projets persos de cette envergure dans les Pyrénées : Tour de la Vallée d’Ossau, Carros de Foc, Aneto-Posets-Mt Perdu, enchaînements de 3000, … déjà des pistes qui me tiennent à coeur et qui sont déjà en tête ! Et côté course, j’espère une chose, que la Grande Course du Vignemale revoie le jour, ne serait-ce qu’une seule fois !!! Je ne la manquerai pour rien si elle avait lieu !!